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Editions Gallimard, Collection Folio, 90 pages, mars 2010, 4,10€

Un pont, une rivière asséchée dans un paysage désolé, la guérite d'un gardien mal luné, une route qui se perd à l'horizon, un marchand qui pense le monde, un vieillard, un petit enfant, et puis l'attente. Rien ne bouge ou presque. Nous sommes en Afghanistan, pendant la guerre contre l'Union soviétique. Le vieil homme va annoncer à son fils qui travaille à la mine, le père du petit, qu'au village tous sont morts sous un bombardement.
Cet ouvrage de quelques dizaines de pages est un véritable poème sur la souffrance d'un Afghan qui a perdu sa famille à cause des Talibans et qui regarde son petit-fils devenu sourd par le bruit des explosions. C’est très touchant et très émouvant, mais aussi très intéressant car l’auteur réussit à nous faire entrer dans l'intimité d'un être très éloigné de nous par sa mentalité.
Un livre qui participe à tous ceux qui nous font réfléchir à la folie des hommes qui s’entretuent au nom d’une idéologie ou, à la limite, sans une raison valable, juste pour montrer qu’on est les plus forts.
Atiq Rahimi est né en 1962 à Kaboul en Afghanistan. En 1984, il quitte l'Afghanistan pour le Pakistan à cause de la guerre, puis demande et obtient l'asile politique en France. Il vit aujourd'hui à Paris.”Terre et cendres”, publié en 2000, a été traduit dans plus de 21 pays. En 2003, il tourne en Afghanistan “Terre et cendres”, film qui est sélectionné en 2004 au Festival de Cannes, où il obtient le Prix du regard vers l'avenir. En 2008, la consécration avec le prix Goncourt avec « Syngué Sabour-Pierres de patience ».

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