La Suisse se ferme à l’immigration, les partis nationalistes montrent du doigt l’étranger, les partis sociaux démocrates sont frileux à l’intégration autre qu’européenne.
À la veille d’élections, il est de bon ton de renforcer les discours populistes.
L’immigré serait la cause de toutes les misères sociales, de toutes les économies en déliquescence.
Les élus palabrent et se donnent contenance en contrôles, en règles, en sur-contrôles et en sur-règles, éjectant, expulsant à tout va ce qui fait tache dans le décor rassurant du néolibéralisme.
Leur bonne conscience se trémousse dans l’absurdité du déni, oubliant l’égalité pour tous et la construction des solidarités.
Et pourtant, l’arbre généalogique de chaque région, de chaque nation, se dessine dans la multiplicité des ethnies et des nationalités.
L’histoire nous montre que l’immigration est plutôt source de richesse, que de pauvreté.Encore faut-il oser des programmes économiques audacieux, au risque de rompre avec la logique du capital.
L’audace est de prendre des risques là où d’autres n’osent pas.L’intelligence est d’oser affirmer ce que d’autres taisent.
Le monde du travail a deux objectifs à court terme :
- sauver les démocraties sociale, économique et politique;
- sauver les solidarités entre les peuples.
Pourtant, la finance capitaliste nous a conduit à l’une des plus grandes crises de notre civilisation, elle oriente la manière d’agir de nos politiques, désagrège la cohésion sociale et fait éclater les soubresauts d’un meilleur pour tous !
Dans quelques siècles, cet aveuglement et cette indulgence face à la finance seront écrits comme une des pires erreurs de l’histoire européenne qui aura mis à mal la majorité de ses peuples.
Du sens, de l’intelligence, mais surtout de l’audace,
Mesdames et Messieurs nos élus !