On pourra toujours ergoter sur les méthodes employées ou le rôle de telle ou telle édile communale, mais ce qui s’est passé récemment à Verviers montre bien que la démocratie, la vraie, ne se limite pas à aller déposer son bulletin dans une urne. Ce soir-là, des citoyens de tous bords se sont réunis pour protester clairement contre la venue d’un homme, Theo Francken, ex-Secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations.

Ce n’est pas tant l’homme qui était visé mais bien davantage le discours qu’il porte, celui de son parti, la N-VA. Une formation politique qui n’en finit pas de dériver vers les terres incertaines de l’extrémisme.

Il faudrait en effet être aveugle et sourd pour ne pas s’apercevoir que le discours N-VA s’est radicalisé en un conglomérat vindicatif contre tout ce qui ne cadre pas avec l’idée sociétale du nationaliste flamand. Anti-immigration, climato-scepticisme, ultra-libéralisme économique,…. Une direction clairement antisociale et autoritaire qui ne laisse rien présager de bon.

Chacun est libre dans sa région me direz-vous… Certes, on ne saurait donner trop de leçons à l’électeur flamand qui choisit de voter pour De Wever et ses comparses. En revanche, rien n’oblige une ville belge, qu’elle soit francophone ou néerlandophone d’ailleurs, à accepter la propagation de ce type de discours.

C’est aussi de la démocratie…

 

Laurent D’Altoe

Toutes les actualités