Il a fait chaud cet été, l’Europe s’est enfoncée dans la canicule…
Tout paraît estompé, flouté par les volutes de chaleur qui font trembler l’air au dessus du bitume.
Comme dans un mauvais songe, les voix médiatiques ricochent sur les murs de la ville.
« Gigantesques incendies en Californie… »
« Les glaciers du monde fondent à toute vitesse »
« Seuils maximum d’ozone atteints ».
La planète a la fièvre, les eaux montent… Et sur ces flots désormais incertains, de frêles embarcations chavirent dans une immensité d’indifférence. L’Europe veut réagir : barbelés, contrôles, expulsions, … Combien de morts anonymes dans l’étuve estivale ?
Les eaux montent… Peut-être un jour devrons-nous aussi, comme ces milliers de migrants, tout quitter et affronter d’autres murs, d’autres barbelés…