Voilà un concept qui connaît bien des aventures depuis quelques années.

On a d’abord eu les grèves « sauvages » ; celles qui se baladent libres et fières dans les savanes. A opposer, on peut le supposer, aux grèves domestiques que l’on caresse le soir au coin du feu ou encore les grèves élevées au grain et en plein air.

Il y eut ensuite les grèves « politiques ». J’attends toujours que l’on m’explique ce qu’est réellement une grève qui ne serait pas politique (un stand up ou une veillée de prière peut-être).

Mais le sommet fut atteint avec la récente intervention d’Olivier de Wasseige, patron de l’UWE: « Ce qui pose problème aujourd’hui, ce sont les grèves politiques, que j’appellerais plutôt des grèves antipolitiques. »[1]

Fabuleux, extraordinaire… Des grèves seraient donc antipolitiques car : « Elles sont dirigées contre des décisions des gouvernements ».

Ben oui, c’est bien là le principe : contrer des mesures gouvernementales antisociales. A moins que les grèves ne servent qu’à battre joyeusement des mains pour célébrer l’arrivée du printemps…

La Belgique est bien le pays du surréalisme.