Récemment, le gouvernement flamand a annoncé de solides coupures dans ses budgets culturels.

Parmi celles-ci, une diminution radicale de 60% des subventions accordées aux « projets ». Entendez par là les petites organisations et les artistes individuels.

Rien d’important me direz-vous, c’est bientôt Noël et on sort d’un Black Friday. Donc, on s’en tape !

Sauf que ces attaques au Nord du pays sur la partie la plus innovante de la culture (les fameux « projets ») constituent les signes d’un durcissement autoritaire qui vise à asphyxier tout ce qui ne serait pas de l’art « officiel ». Autrement, dit, tout ce qui ne va pas dans la ligne d’une mise en avant de la Flandre « éternelle » et … nationaliste.

Il s’agit malheureusement là d’une dérive classique des politiques visant avant tout la constitution de sociétés qui se ferment progressivement à l’innovation et à l’altérité, comme le rappelait Antoine Vandenbulke (ULiège) : « Ce n’est donc pas seulement la menace du naufrage qui pèse sur le monde culturel flamand, c’est aussi celle qu’une certaine culture, plus servile à l’égard du pouvoir politique en place, soit subrepticement imposée au détriment du pluralisme et de la diversité. »[1]

Et les récents sondages n’augurent rien de bon : NVA et le Vlaams Belang, seraient dorénavant crédités de quasi 50% des intentions de vote au nord du pays.

Pauvre Flandre…