Depuis quelques jours, de (très) gros doutes apparaissent quant aux chiffres de contamination et de décès fournis par les autorités chinoises.

Sans blague…

Comment a-t-on pu, ne fut-ce qu’un instant, croire en la sincérité d’informations provenant de la plus grande (cyber)dictature du monde ?

Le plus fort dans cette triste histoire, c’est que la Chine en profite pour lancer une vaste opération mondiale de propagande du genre : « Voyez comme notre modèle autoritaire fonctionne bien ». Et certaines de nos démocraties se trouvent prêtes à se laisser tenter par une dérive qui permettrait d’institutionnaliser des mesures liberticides (reconnaissance faciale, contrôle des données numériques,…) bien au-delà de la pandémie.

« De plus, la Chine vente son modèle autoritaire comme un modèle qui fonctionne, avec l’exemple de ce confinement qui a bien fonctionné. Tout le monde oublie qu’il y a des exemples de démocraties où ça a très bien fonctionné : La Corée du Sud et Taiwan, qui est probablement le modèle le plus efficace mis au point dans un environnement chinois. Et là c’est une démocratie. Donc il est important de ne pas laisser le discours chinois sur la pseudo-efficacité d’un modèle autoritaire se développer ».[1]

Sans remonter trop loin, on oublie un peu vite que la Chine contemporaine a longtemps fait l’impasse sur sa grande famine du début des années 60, lorsque la politique du « grand bond en avant » avait affamé et tué entre 30 et 50 millions de gens.[2]

Alors méfions-nous de ceux qui, tel l’apprenti-dictateur hongrois Orban, utilisent la pandémie dans le seul but de renforcer leur pouvoir.