« Les sans emploi sont contrôlés tous les 3 à 12 mois et peuvent être sanctionnés pour : recherche d’emploi jugée insuffisante, refus d’un emploi ou d’une formation, démission, abandon de formation, absence à une convocation... » (législation chômage).
À entendre la droite et le patronat, le chômage serait un Win for life, les chômeuses et chômeurs n’auraient aucune obligation à respecter et pourraient refuser, sans aucun risque, toute offre d’emploi ou de formation.
Sauf que… tout ça est totalement faux
Les sanctions existent bel et bien. Elles sont même nombreuses et sévères, allant de la suspension ou diminution des allocations à l’exclusion définitive.
Les motifs sont, eux aussi, nombreux et variés. On peut en effet être sanctionné, entre autres, en cas de :
- Chômage volontaire : démission sans motif « valable », licenciement dont le salarié serait responsable…
- Évaluation négative des efforts de recherche d’emploi (contrôlés tous les 3 à 12 mois).
- Refus d’un emploi.
- Refus ou abandon d’une formation professionnelle.
- Non‑présentation auprès du service de l’emploi ou de la formation (FOREM, Actiris, VDAB ou ADG).
- Infraction administrative : déclaration inexacte, tardive ou incomplète, mauvais usage de documents administratifs, etc.
Rien qu’en 2023, 43.000 sanctions et 16.000 avertissements ont été prononcées, pour un total de 284.000 chômeuses et chômeurs complets indemnisés. Soit plus d’une personne sur 5 !
On est donc bien loin des préjugés et mensonges qui courent sur le « laxisme » dont on ferait preuve à l’égard des chômeuses et chômeurs, qui seraient des rentiers à vie.
Être au chômage, ce n’est pas être en vacances. C’est vivre dans la précarité financière mais aussi sociale et administrative !
Quelques notions importantes : de quoi parle‑ton ?
Non, les chômeurs ne sont pas des assistés !
Non, le chômage n’est pas trop généreux
Non, le chômage ne coûte pas trop cher
Non, les sanctions ne sont pas efficaces
20 ans de démolition de l'assurance chômage en quelques courbes