« 68% des demandeurs et demandeuses d’emploi ont travaillé depuis leur inscription au FOREM » (données FOREM).

Autre stéréotype sur les demandeuses et demandeurs d’emploi : ils seraient incapables de se lever le matin[1], pas assez formés ou motivés, trop « éloignés de l’emploi »…

En résumé : des fainéants qui n’ont pas envie de travailler, qui passent leur journée en training devant Netflix[2], même pas capables de traverser la rue pour trouver un emploi[3].

  Sauf que… tout ça est totalement faux

  • Pour sortir des statistiques du chômage de longue durée, il faut une période ininterrompue de travail de minimum 3 mois.
  • Ces conditions sont de plus en plus difficiles à atteindre avec la multiplication des contrats courts et d’intérim.
  • 68% des personnes inscrites au FOREM depuis plus d’un an ont travaillé depuis leur inscription. Beaucoup enchaînent les boulots sous des contrats précaires trop courts qui ne leur permettent pas de sortir de ce statut.
  • Et les autres ? Rappelons que la recherche active d’emploi est une obligation légale : en cas d’évaluation négative, la sanction tombe. Ces personnes recherchent donc bien du boulot mais… n’en trouvent tout simplement pas !

Il est tellement facile de taper sur les « assistés sociaux », les plus faibles. Mais, bizarrement, on entend beaucoup moins souvent parler du coût de l’assistanat des entreprises privées.

Chaque année, ce sont en effet 11 milliards d’euros qui sont octroyés aux entreprises via des réductions de cotisations ONSS (sécurité sociale), sans aucune contrepartie ni véritable contrôle ! Soit près de 3 fois le « coût » des allocations de chômage (4 milliards en 2023).

Vous avez dit « deux poids deux mesures » ?

[1] Selon Georges-Louis Bouchez, président du MR.

[2] Selon Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM.

[3] Selon Emmanuel Macron, président français.