« Marre de payer pour les chômeurs ! » Voilà une autre des phrases que l’on entend souvent : certaines personnes s’imaginent que la différence entre leur salaire brut et le net part directement dans la poche de tous ces assistés payés à ne rien faire.

Sauf que… tout ça est totalement faux

Les cotisations sociales versées par les travailleurs et travailleuses représentent 13,07% de leur salaire brut. Le reste de la différence entre le brut et le net est principalement prélevé sous forme de précompte professionnel et sert à alimenter les services publics (transports, hôpitaux, écoles, etc.).

Mais revenons‑en aux cotisations sociales. Celles‑ci alimentent la Sécurité sociale, qui nous accompagne et nous protège au jour le jour, tout au long de notre vie : soins de santé, maladie, invalidité, pension, chômage, maladie professionnelle…

En 2022, les dépenses globales de Sécurité sociale ont représenté un montant de près de 132 milliards. Le chômage complet a représenté 4 milliards d’euros, soit moins de 3% de l’ensemble. Quant au chômage dit « de longue durée » (plus de 2 ans), le montant des dépenses a été de 2 milliards, soit 1,5% du total du budget de la Sécurité sociale !

En résumé et en réalité, les cotisations des travailleurs et travailleuses ne financent le chômage complet qu’à hauteur de 3% de 13,07%, soit 0,4% de leur salaire brut !

Quelques notions importantes : de quoi parle‑ton ?

Non, être au chômage, ce n’est pas être en vacances !

Non, les chômeurs ne sont pas des assistés !

Non, le chômage n’est pas trop généreux

Non, les sanctions ne sont pas efficaces

20 ans de démolition de l'assurance chômage en quelques courbes

Défendre le chômage, c'est défendre l'emploi !