La réflexion à propos d’un financement alternatif de la sécurité sociale permettant d’apporter des moyens supplémentaires - au-delà des cotisations sociales et de la subvention de l’État -, pour répondre aux besoins générés par l’évolution de la société, date des années ‘70.
En 1993, lorsqu’il vit enfin le jour, ce financement alternatif avait finalement changé d’objet, destiné, non pas à financer de nouveaux besoins mais à compenser la diminution des recettes « classiques ».
Plus de 30 ans se sont écoulés. Les organisations syndicales n’ont cessé de revendiquer un renforcement des moyens pour répondre aux besoins. Des réformes ont été annoncées à diverses reprises pour finalement se résumer à des aménagements successifs en sens divers. Pour la plupart, des mesures « défensives » (limitations des prestations, apport financier non récurrent) visant à juguler des problèmes budgétaires, moyennant quelques avancées ciblées.
En toile de fond cependant, et sans discontinuer, la dérive vers un système de protection universelle minimale, dérive doublée de la privatisation d’une partie de la sécurité sociale…