Date de publication: 
01/05/2008

L’extrême droite fait peur. Ses militants affichent sans vergogne des idées de haine, d’exclusion et méprisent ceux et celles qui veulent lui apporter la contradiction. La pensée d’extrême droite est une pensée unique qui ne tolère qu’une population soumise et fidèle à ses imprécations.

Le modèle qu’elle véhicule est profondément antidémocratique. Il prend pour cible privilégiée les forces progressistes, dont le mouvement syndical. Ce dernier s’est construit comme contre-pouvoir afin d’imposer des droits politiques, sociaux et économiques pour le monde du travail alors que les classes dominantes niaient la condition des travailleurs. L’extrême droite y voit une des sources du mal. Elle ne voit le salut qu’au travers d’une communauté nationale entièrement dévouée à la gloire d’une patrie incarnée par un Etat fort et par son chef.

Parce que l’extrême droite prend pour cibles les mouvements sociaux et singulièrement les organisations syndicales, parce qu’elle provoque l’adhésion dans des couches sociales qui ont tout à perdre de sa présence, la lutte contre l’extrême droite est plus que jamais d’actualité.

Aujourd’hui, l’extrême droite séduit des secteurs importants de la société. Elle a conquis une place durable dans le paysage politique belge et international. Sa sphère d’influence ne se limite pas à ses seuls électeurs et militants mais gagne d’importants secteurs de la société.

Fondamentalement, l’extrême droite est liée organiquement à certaines contradictions et crises propres aux sociétés capitalistes. Du moins, ces tensions sociales réactivent ou rendent fonctionnels les éléments archaïques véhiculés par l’extrême droite.

Ce travail tente modestement de contribuer au combat contre l’extrême droite. Car, afin de contrer ce courant social et politique, il est déterminant de pouvoir comprendre :

  • La pensée d'extrême droite dont le rayonnement dépasse sa seule sphère « militante ». Ses idées s’étendent dans des secteurs très larges de la société (sur la question de l’immigration et des demandeurs d’asile, par exemple). Elles lui permettent de disqualifier les modes de pensée et d’action des mouvements sociaux.
  • La politique d'extrême droite qui s'oppose et tente de détruire toute pensée progressistes
  • Les raisons du succès qu'elle rencontre et de l'adhésion qu'elle emporte dans de larges secteurs de la société.

Ce travail aborde successivement ces trois questions et interroge, à partir de cette analyse renouvelée de la pensée de l’extrême droite, les modes d’action pour lutter contre elle.