Date de publication: 
28/02/2018
Auteur: 
Didier Pironet
Nombre de signes: 
84978

Ces dernières années, l’importance de travailler à l’intégration des demandeurs d’asile et réfugiés sur le marché du travail a engendré la mise sur pied d’une multitude d’initiatives en tout genre. Le problème de ce type de démarches est que, dans la très grande majorité des cas, ces projets ne sont pas coordonnés entre eux et n’impliquent pas tous les acteurs compétents en la matière. Cela entraîne un manque d’efficacité et des pertes de temps incontestables.

Partant de ce constat, le projet Labour-Int s’est construit dans le respect d’une démarche multipartite qui est présente dans l’ensemble de ses étapes. Cela signifie que tout est organisé de façon à impliquer l’entièreté des acteurs de l’insertion socioprofessionnelle des migrants, à savoir les syndicats (CES, DGB, FGTB…), les employeurs (BusinessEurope, UEAPME…), les chambres de commerce (Eurochambres), les services publics de l’emploi (CEEP…) ou encore différents organismes spécialisés dans l’insertion socioprofessionnelle (ASBL Le Monde des Possibles, CEDEFOP…). Des organisations internationales telles que l’OSCE ou l’OIT prennent également part à ce projet. Enfin, le CEPAG, mouvement d’éducation permanente disposant d’un service spécialisé en droit des étrangers, a trouvé important de s’impliquer et de coordonner une des actions-pilotes mises en œuvre.

L’objectif principal du projet est de promouvoir des programmes visant à l’insertion des migrants, et plus particulièrement des demandeurs d’asile et des réfugiés, sur le marché du travail du pays qui les accueille. L’action est notamment axée sur la promotion d’un parcours d’insertion socioprofessionnelle complet comprenant la reconnaissance des compétences et qualifications, le suivi de formations adaptées, la mise en relation entre employeurs et migrants ainsi que différentes mesures à prendre sur le lieu de travail. L’objectif est également de pouvoir dégager des solutions pouvant être transférées  dans d’autres pays européens moyennant d’éventuelles adaptations au contexte local.

A cet égard, un groupe d’experts, coordonné par FIERI[1], s’est réuni à plusieurs reprises et un rapport a été rendu[2]. Ce groupe a examiné différentes pratiques ayant impliqué plusieurs acteurs (approche multipartite) et abordant plusieurs étapes du processus d’insertion. Sur la base de cet examen, différentes recommandations ont été formulées.

Le projet comprend également la mise en œuvre de trois actions pilotes. Elles sont organisées en Italie, en Allemagne et en Belgique. Cette étude a été rédigée par le CEPAG dans le cadre de l'action-pilote belge.

[1] Forum Internazionale ed europeo di ricerche sull’immigrazione (Forum International et européen de recherche sur l’immigration)
[2] Le rapport est disponible ici