Le problème du logement est crucial, à Bruxelles : pour les plus démunis, il est devenu très difficile de se loger à un prix accessible, dans des conditions convenables. Les raisons en sont bien connues : la hausse des loyers, les prix d’achat qui flambent, une forte croissance démographique (qui accroît la demande) et…un grand déficit de logements sociaux !
Mais la cause première est à rechercher dans le fait que le logement est devenu un « produit économique », qui fait l’objet de transactions commerciales et de spéculations financières. Dans un contexte où tout repose sur le profit et les dividendes aux actionnaires, le logement, comme tous les biens sociaux, est soumis à la logique des marchés, sans considération des conséquences sociales et des dégâts humains que cette logique peut engendrer.
En réalité, le problème du logement n’est pas neuf. Il a toujours été lié au coût de sa production, à la spéculation immobilière et à la faiblesse des revenus des candidats à un logement. Pour y faire face (et pour contourner ces difficultés), les acteurs urbains ont tenté de trouver des solutions, des alternatives au marché du logement, notamment par la production de logements sociaux ou publics, ou encore par des initiatives collectives d’achat, de mise en commun de locations, de rénovations groupées, etc. : il y a toujours eu (et il y a toujours) une grande diversité de réalisations et d’expériences comme, aujourd’hui, les habitats groupés en coopératives ou les projets de Community Land Trust.